Comment contester son entretien annuel d’évaluation ?

L’entretien d’évaluation est un outil qui permet aux manager d’une entreprise de faire le bilan des compétences et réalisations de ses collaborateurs. Il peut présenter des erreurs ou des omissions, et dans ce cas, le travailleur a la possibilité de le contester.

Entretien annuel : les points à ne pas négliger

Avant d’expliquer comment contester un entretien annuel d’évaluation, nous allons d’abord revenir sur son utilité. En effet, cet entretien représente un outil très utile, non seulement pour les dirigeants de l’entreprise, mais aussi pour les travailleurs. Il permet avant tout de reconnaître et de féliciter un travailleur pour ses performances au cours de l’année.

Il représente un cadre convivial dans lequel l’employé peut être libre de revenir sur d’éventuels contentieux ou non-dits avec son employeur, afin de les résoudre. De plus, le dirigeant a la possibilité de faire le point sur les résultats de chaque travailleur, afin de mettre en place des solutions pour aider ce dernier à s’améliorer.

Malheureusement, il arrive que dans certains cas, l’entretien annuel d’évaluation soit utilisé pour compromettre un employé, le rétrograder ou même le licencier. Avant d’avancer de telles accusations, il faut d’abord comprendre les enjeux de l’évaluation pour ses employeurs. Cette initiative fait peut-être suite à une année de turbulence ou de baisse d’activité.

Quoi qu’il en soit, chaque travailleur a la possibilité, selon le Code du travail, de contester les résultats de son évaluation. Alors si vous avez l’impression que l’évaluation n’est pas pertinente, voici les points à analyser pour demander une contestation :

• Une preuve flagrante de discrimination ;
• Le non-respect des règles d’organisation de l’entretien ;
• La forte baisse de l’appréciation par rapport à l’année précédente ;
• Des observations erronées ;
• Des omissions ;
• Une incohérence entre la note et l’appréciation ;
• Une notation inférieure à la moyenne des travailleurs du même grade, etc.

Entretien annuel d’évaluation : que faire en cas de désaccord ?

L’entretien annuel d’évaluation est une prérogative de chaque employeur. Toutefois, il ne lui donne aucunement le pouvoir de décider du sort d’un travailleur au sein de l’entreprise selon son bon vouloir. D’ailleurs, en cas d’abus de pouvoir, le conseil de Prud’hommes protège les travailleurs.

Toutefois, en cas de désaccord, il est conseillé à l’employé concerné de s’adresser d’abord à son employeur. Il a la possibilité d’apporter des corrections ou des clarifications, en mettant tout par écrit. Cela ne lui vaudra aucune sanction, car l’employeur a l’obligation de tenir compte de son avis pour revoir ses notations en cas de besoin.

Pour rédiger une telle lettre, il est primordial de garder son sang-froid et son calme même lorsque l’on a l’impression d’être victime d’une injustice. Si les objectifs de cette évaluation se résument effectivement à évaluer le travail des employés et à parvenir à des améliorations de leurs performances, alors vous obtiendrez sans doute gain de cause. Faites donc l’effort de rester factuel et constructif, sans vous laisser emporter par vos sentiments. Si votre demande de révision reste sans suite, vous pouvez vous adresser à plusieurs autres entités :

• La commission administrative paritaire,
• Le tribunal administratif,
• Ou même la justice, par exemple lorsque l’évaluation entraîne la rupture du contrat.

Ainsi, lors de la réception des résultats de votre entretien annuel d’évaluation, vous devez prendre le temps de bien lire les conclusions avant d’apposer votre signature. Gardez à l’esprit que cette évaluation peut influencer de manière considérable, votre avenir au sein de l’entreprise. Elle peut entre autres, augmenter ou diminuer vos chances d’obtenir une promotion.

Vous avez donc tout intérêt à contester le bilan réalisé s’il n’est pas en adéquation avec la réalité. Pour ce qui concerne la signature de la fiche de notation, elle ne vaut pas acceptation du contenu, mais prouve simplement que vous l’avez bien reçu. Néanmoins, en cas de contentieux ultérieur, elle peut augmenter la portée probante du document.